Le DOS sied |
Ces fichiers sont des héritages des précédentes versions du DOS et de Windows mais, contrairement à bien des idées reçues, ils peuvent très bien ne pas exister ou on peut empêcher qu'ils soient chargés et lus au cours de la phase de démarrage. Ni le DOS, ni Windows n'en ont un besoin impératif. Ils sont cependant nécessaires à un comportement correct des fonctions dépendant du pays et de la langue et ils peuvent se révéler indispensables dans le cas d'un démarrage sur disquette (voir le chapitre Disquettes d'amorce).
Car il faut garder en tête que le PC est une création d'IBM, même si le premier micro-ordinateur a vu le jour en France, et qu'il est donc par défaut adapté à l'anglais
Sous DOS chaque caractère est représenté en mémoire par un nombre allant de 0 à 255 (le contenu d'un octet) selon une table de correspondance. Cette table a été établie à l'origine par l'ASCII, un organisme de normalisation américain, sans tenir compte des alphabets propres à chaque pays. Elle ne comportait alors que 128 caractères (codage sur 7 bits). IBM s'est servi du 8ème bit pour y adjoindre des caractères supplémentaires mais a été obligé de créer plusieurs tables pour tenir compte de la diversité des alphabets. Ce sont ces tables que l'on appelle les pages de codes.
Par défaut le DOS utilise la page 437 mais c'est la page 850 qui est généralement utilisée en français. Les différences ne sont pas très importantes mais suffisamment pour être gênantes. Elles ne portent pas sur les caractères entrés directement au clavier, sauf les majuscules munis de signes diacritiques, mais seulement sur les caractères supplémentaires saisis par leur numéro à l'aide du pavé numérique. Par exemple le ø d'un mot scandinave codé avec la page 850 et portant le numéro 157 donne un ¥, symbole du yen, s'il est affiché avec la page 437. Dans les même conditions on obtient un magnifique gamma majuscule à la place du Ô (226) de Ô temps suspend ton vol...
Pour utiliser la page de codes 850 il faut faire appel à la fois au fichier config.sys et au fichier autoexec.bat.
Dans le fichier config.sys on doit faire figurer la ligne :
devicehigh=display.sys con=(ega,,1)
Et dans le fichier autoexec.bat :
mode con codepage prepare=((850) ega.cpi)
mode con codepage select=850
Dans les pays anglo-saxons on utilise un clavier QWERTY mais en France en se sert d'un clavier AZERTY. Qui n'a jamais pesté en cherchant désespérément à passer une commande triviale sur un clavier QWERTY ?
Pour obtenir le clavier AZERTY français il faut ajouter dans le fichier autoexec.bat, après ces deux commandes mode :
keyb fr,,keyboard.sys
On peut avoir la tentation de faire abstraction de la page de code et se contenter du clavier français s'il ne s'agit que de pouvoir passer quelques commandes. Dans ce cas il suffit de passer la commande keyb fr à l'invite du DOS, à condition toutefois de ne pas avoir chargé display.sys. Si la ligne correspondante est présente dans le fichier config.sys, les deux commandes mode doivent être passées au préalable.
En anglais on indique une date en commençant par le mois alors que nous commençons par le jour. Nous n'utilisons pas non plus le même symbole monétaire et nous avons un ordre alphabétique qui peut-être différent de celui d'autres pays. En choisissant un code pays on applique les conventions qui y sont en vigueur. Pour la France le fichier config.sys doit comporter la ligne :
country=033,850,country.sys
Si dans le cas du démarrage en mode DOS via une disquette on a généralement intérêt à conserver les fichiers config.sys et autoexec.bat, qui d'ailleurs comporteront souvent bien d'autres commandes, la question reste ouverte dans les autres cas. Exécuter les fichiers config.sys et autoexec.bat allonge la phase de démarrage de Windows, s'en priver peut amener des désagréments.
Il existe cependant des solutions intermédiaires. L'une d'elle consiste à ne supprimer que le fichier autoexec.bat et à reprendre les commandes qu'il devrait contenir dans un fichier de commandes personnel déclaré dans les propriétés du raccourci que l'on utilise pour lancer le DOS en mode émulé. Voir à ce sujet le chapitre Personnalisation du DOS. Dans le cas d'un démarrage en DOS via la touche F8, il faudra lancer manuellement l'exécution de ce fichier pour retrouver son environnement familier.
Le cas du redémarrage en DOS depuis la fenêtre d'arrêt de Windows peut être réglé de manière identique mais il existe une alternative, le démarrage avec des fichiers config.sys et autoexec.bat spécifiques. Cette technique est décrite elle aussi dans le chapitre Personnalisation du DOS mais un exemple de ce que peuvent contenir les rubriques associées à nos deux fichiers est donné ci-dessous.
Sous la rubrique config.sys :
dos=high,umb
devicehigh=c:\windows\command\display.sys con=(ega,,1)
devicehigh=c:\windows\command\oakcdrom.sys /D:cd0001
Et sous la rubrique autoexec.bat :
@echo off
path %path%;c:\windows\command
mode con codepage prepare=((850) ega.cpi)
mode con codepage select=850
lh keyb fr,,keyboard.sys
lh mscdex.exe /D:cd0001 /V
lh doskey /insert
set dircmd=/p /l /o /a
En ce qui concerne la rubrique config.sys on a ajouté oakcdrom, un pilote pour les lecteurs de CD-ROM.
Sous la rubrique autoexec.bat on lance mscdex pour rendre ces lecteurs visibles depuis le DOS. Puisque le fichier autoexec.bat est un fichier de commandes comme un autre, on en a profité pour lancer deux commandes de confort (décrites elles aussi dans le chapitre Personnalisation du DOS).
L'utilitaire msconfig.exe livré avec Windows permet d'effectuer un démarrage en ignorant le contenu des fichiers config.sys ou autoexec.bat.
En choisissant l'option Démarrage sélectif, on peut choisir quels fichiers seront exécutés ou non.
Les fichiers config.sys et autoexec.bat, lorsqu'ils sont décochés, ne sont pas détruits pour autant. Ils sont renommés avec l'extension tsh et remplacés par des fichiers vides.